Le canal autrement : balade et/ou entrainement postindustriel

Le canal…autrement.

Pour les « Brukseleirs » ou les « Hennuyers », au lieu de rester toujours coincé entre Anderlecht et Ruisbroek (les plus audacieux font Lot ou Halle), il suffit de 15 minutes de voitures pour profiter d’un bief de 7 kilomètres de long (14 pour l’aller-retour, cela fait déjà un bel entrainement, mieux que l’aquarium anderlechtois) entre l’écluse de Lembeek et celle de Ittre. Trois possibilités pour embarquer : au-dessus de l’écluse de Lembeek, la berge est constituée d’une sorte de « dalle » en gravier et fil de fer. Cette marche permet d’embarquer facilement en K (ah les joies des grandes hiloires). Le second lieu d’embarquement est un magnifique escalier en béton situé sous le pont de Clabecq (accessible à tous les types de kayaks). Le troisième embarquement peut se faire aux pieds de l’écluse de Ittre : il y a plusieurs pontons en cubes plastiques : idéal. En fonction de vos aptitudes, de vos envies, du sens du vent, cela permet de monter facilement dans nos bateaux. Partout, l’accès en voiture est à quelques mètres des lieux d’embarquement=> pas de longs portages.

Le paysage est varié. En venant de Lembeek ,la nature est verdoyante. Quelques péniches habitables ornent les berges. Après un long virage gauche, on se retrouve à hauteur des défuntes forges de Clabecq sur la droite. L’endroit abrite un revendeur de matériel pour la bâtiment puis on découvre les derniers entrepôts laissé par les Forges. On délaisse une crique sur la gauche pour passer sous le pont de Clabecq (2° point possible pour embarquer). Le prochain virage sur la droite abritait le dernier haut-fourneau abattu il y a 4 ans
http://www.rtbf.be/auvio/detail_destruction-d-un-haut-fourneau-a-clabecq?id=1756068.

Il reste encore une sorte de châssis à molette. L’endroit est d’un calme surprenant. Quelques centaines de mètres plus loin (toujours en venant de Lembeek vers Ittre), sur la gauche, on glisse devant NLMK Clabecq. Derniers bâtiments survivants des forges de Clabecq, l’entreprise russe continue à exploiter des laminoirs spécialisés dans des feuilles épaisses de 3 à 120 mm. De temps à autres, on entend le souffle du métal qui refroidit plongé dans l’un ou l’autre bain. Les petites locomotives jaunes que l’on distingue sur la berge permettent d’acheminer les rames. Balade postindustrielle ? Pas tout à fait ! On continue. Une nouvelle crique sur la gauche fait réapparaitre la nature. Les hérons s’en donnent à cœur joie. Le cou plonge rapidement, le poisson est piégé dans le bec, le cou se lève pour mettre le poisson dans le sens de la gorge et être gobé en une seule déglutition. L’approche de mon K1 perturbe le festin : les 4 échassiers déploient leurs ailes majestueusement. Le canal s’élargit, un dernier virage gauche et l’on se trouve face à l’écluse de Ittre. Mélange de béton, de fer et de verre, l’endroit étonne. La porte de passage des péniches semble minuscule dans le mur vertical. Quelques péniches habitables sont présentes ici en aval. Au dessus de l’écluse, le sympathique port de plaisance accueille quelques petits yachts, des dériveurs ou petits cabiniers… Mais ce sera pour une autre fois…. A côté de l'écluse une petite darse accueille les pontons plastiques pour embarquer et débarquer. Il ne reste qu'à faire demi-tour et profiter de de ce spectacle dans l'autre sens. Un endroit à revenir... 15 minutes de voitures et un autre monde à découvrir.

Pour les photos..dans le brouillard matinal : https://flic.kr/s/aHskBC1ddS

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