Le K nomade
Si la pratique du K réclame un peu d’efforts, ils sont très vite récompensés. Et toujours dans un esprit d’autonomie, il y a des centaines de kilomètres de canaux à explorer avec ces merveilleux kayaks. L’avantage du K est d’offrir une autonomie plus grande. A effort égal, la vitesse offerte par leK permet de découvrir bien plus. Dans cette idée, et avec une soirée de libre devant moi, une sortie à Louvain était l’idéal pour une première en solo. Et je recommande à tous de tenter l’aventure des canaux belges. Une merveille. Ici, j’ai embarqué à Wilsele à hauteur de l’ancien hangar du club d’aviron de la KUL. Ce hangar n’abrite plus qu’un planeur heureux de trouver un espace suffisament grand pour accueillir son long fuselage et ses ailes repliées. Un ponton en béton culmine à 10 centimètres du niveau d’eau. Idéal. Le canal Louvain-Dijle a été creusé en 1750 avec trois écluses. Entre 1760 et 1763, il fallut en construire trois autres. Nous sommes déjà loin des bruits de Leuven et la nature reprend doucement ses droits. Direction Tildonk. L’eau est à 30 centimètres sous le dessus de la berge. En kayak, je peux voir les pneus des cyclistes ou les godasses des nombreux joggeurs. Chouette impression.
Paysage varié
Le canal est une succession de ligne droite de 1 ou 2 kilomètres entrecoupées par quelques longues courbes. Peu avant le pont de Keierveld, les usines Bene Remy sont hébergées dans un superbe bâtiment qui fait penser à un phare. J’arrive à Keierveld. Le tablier du pont ne m’inspire pas trop. Est-ce que je passe dessous ou non ? Trop juste ou pas. Je prends le risque, ou pas ? Prudence est mère de sagesse, je préfère un portage réussi qu’un pépin sous le pont ! Au coin du pont, un bistrot avec terrasse et table-debout. Deux clients m’apostrophent et s’étonnent de voir un kayakiste-pédestre, ou piéton-kayakiste. Après l’une ou l’autre blague, je continue vers l’écluse de Tildonk. En pleine nature, c’est pur plaisir de s’entrainer. Outre les canards et les poules habituels des grèbes huppés sont présentes par dizaine. Une merveille. Après une jolie crique sur la gauche, c’est l’écluse de Tildonk (1762) qu’il faut franchir. Sur la rive gauche un ponton en bois.Parfait. Tout comme avalant, un autre ponton bois.
De Maritime
Outre les portes et l’écluse automatique, le sympathique Café De Maritime sert de relais à tous les cyclistes de la région. A revenir à plusieurs, cette d’éclusier est conservée. Elle date da la construction de l’écluse et a toujours servi de relais, d’abri à chevaux ou d’hôtel. Une jolie découverte. Après deux courbes je suis coincé par un nouveau pont (entre Tildonk et Herkenroot). Plus d’une heure que je pagaie, et je préfère faire demi-tour. Le retour est tout aussi agréable. Et je décide poursuivre vers Louvain. Le décor est moins naturel mais pagayer y est toujours aussi plaisant. Je rencontre les gens du club de Leuven (
www.kayakclubleuven.be). Accueillant et ouvert, ils me proposent de revenir m’entrainer avec eux. Ils me donnent également les conseils pour passer les ponts. Ils s'entrainent tous les mercredis à partir de 18h00. Un endroit à revenir. Sans faute. Pour vous donner l’eau à la bouche (l'eau à la pagaie serait plus correcte comme expression) quelques photos :
https://www.flickr.com/gp/132078890@N02/99b512Encore un mot: Bruxelles- Louvain en cette période de vacances : 35 minutes en voiture. Et j'ai eu l'impression d'avoir passer la soirée à l'autre bout du pays.... Comme quoi la distance n'est pas garante de dépaysement!