Petit rapport sur notre expérience sur le fleuve de la déesse gauloise Sequana.
À la base nautique de Hénouville où nous prenons notre départ, la Seine a déjà près de 700 km à son actif. Nous allons l’accompagner pour les 80 derniers kilomètres de sa course.
Accueil par Dominique, le charismatique organisateur de « Seine aventure ». La marée est basse et le fleuve à l’air gentil… jusqu’à l’arrivée d’un énorme porte-conteneurs avec d’énormes moustaches (deux grosses vagues écumantes de chaque côté de la proue) et d’incroyables remous à l’arrière qui viennent heurter la rive du fleuve rétréci à cet endroit par une plage de galets. D’actions en réactions, les remous semblent entrer en résonance : les bateaux de sécurité sont mis en déroute... De mémoire de kayakistes, nous n’avions jamais vu cela et… moi de me demander ce que je suis venue faire dans cette galère. Dominique nous rassure : il a été en contact avec la centrale des pilotes, il n’y aura plus de tel monstre aquatique de la journée.
Une quarantaine de participants, dont un dragon-boat et un C10. Un bateau de sécurité à l’avant avec Mathieu, moniteur professionnel, comme ange gardien et 2 Zodiacs avec les volontaires de l’ASNA (Association normande de sécurité nautique et aquatique) en combi pour nous escorter.
Les consignes sont claires : on la joue collectif, les « rapides » devront attendre les plus lents, on passe ensemble aux bacs.
Je ne vous décris pas la rando : les paysages et les ouvrages de génie civil qui ont jalonné notre parcours. Je ne vous dis qu’une chose : « Allez-y faites-la ! »
L’ambiance, la nourriture, le temps… tout fut génial. Les faibles peuvent (ou doivent) se faire remorquer s’il le faut, il y a la possibilité d’arrêter à la mi-journée, de ne faire qu’une journée…
Soirée au club de Caudebec. Club extrêmement bien tenu. Belle pelouse pour camper.
Le deuxième jour, le dragon et le C10 nous quittent : ils ne peuvent pas naviguer dans l’estuaire. À midi du deuxième jour, les débutants ou fatigués sont invités à arrêter là. Il va falloir augmenter la cadence pour s’en sortir avant la marée montante, car avec le vent du large annoncé nous risquerions de remonter le fleuve au lieu de le descendre.
11 bateaux dont 4 doubles continuent. La gendarmerie maritime vient nous escorter. Après le pont de Tancarville, nous affrontons de belles vagues, dont certaines font claquer les bateaux. Après une écluse, fin de l’aventure dans le vieux port d’Honfleur.
Cette descente demande une énorme intendance. Nous avons navigué sur 3 départements…
Il est clair que nous n’étions pas suffisamment de participants pour tant de boulot et d’encadrement. On a promis de faire la publicité pour que l’aventure continue : c’est l’occasion unique de vivre en toute sécurité une aventure qui n’est normalement pas sans risques. Chacun peut la faire à son niveau. Rendez-vous dans deux ans !
Le lundi petit périple entre les aiguilles d’Etretat toutes proches toujours sous le soleil.
Phil postera quelque photos.