Et une tartine de Schwalbe !!! Et c’est une solide, à l’image de l’épreuve magique organisée par l’AKKC. Bonne lecture à tous.
RVA
Trois lettres, Quatre étapes, une épreuve mythique !
Le Ronde Van Antwerpen. Une aventure humaine, sportive et émotionnelle à deux pas de chez soi ? Direction la proche banlieue d’Anvers !
Oelegem : qui connait cet agréable village ? Les amateurs d’histoire auront peut-être fait le rapprochement avec le Fort d’Oelegem dont les travaux débutèrent en 1909. En 1914, à la déclaration de guerre, le fort n’était pas terminé ! A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le fort a servi aux troupes américaines pour accueillir des batteries anti-aériennes. Démilitariser en 1947, le fort sert de réserve naturelle aux chauves-souris. Plus de 1.300 de ces splendides chiroptères hantent les lieux.
Mais Oelegem est connu dans le milieu kayakiste pour l’AKKC. (Antverpia Koninklijke Kano Club). C’est ici que j’ai eu la chance l’année dernière de découvrir, grâce à Herman Van Dooren, les joies du surfski, un engin particulièrement adapté pour s’amuser sur les vagues des monstres (entre 3.000 et 7.000 tonnes) qui filent à vive allure sur l’Albertkanaal (le canal Albert).
L’AKKC organise la 46ème édition du Ronde Van Antwerpen le tour d’Anvers (et la 9ème du Antverpia Marathon). Cette ultra-rando ou ultra-marathon est unique en Belgique. En ce dimanche 7 mai, quand j’arrive vers 07h40, les randonneurs démarrent vers l’Ouest et le port d’Anvers. C’est la première fois que je participe à ce « Ronde ». Alors « Olé », je me suis inscrit directement avec les compétiteurs qui s’alignent pour le Marathon avec 4 étapes imposées, prises de temps et classement. L’idée est simple : un seul classement pour tous : homme-femme-K1-K2 –jeunes-vieux… Tout le monde est dans le même panier, pas de catégorie, pas sous-catégorie, un super concept.
J’ai juste le temps de sortir l’appareil photo pour immortaliser le départ de Hilde, Georges et Lulu qui se lancent pour ce challenge unique en Belgique : 74 kilomètres en 4 étapes. Les randonneurs démarrent +/-45 minutes avant les marathoniens. Le temps de passer par l’inscription, de me changer et de préparer le bateau, il est très vite 08h30. Huit bateaux, (quatre K1, deux K2 et deux surfski) prennent place sur la ligne de départ. Je sens un certain stress en moi. Ai-je bien fait de m’aligner ainsi avec les compétiteurs ? Les temps de passage aux étapes doivent être respecté pour correspondre aux marées, sur l’Escaut, le Rupel et la Nete. J’espère tenir le coup à rythme soutenu. On verra bien.
Le coup de sifflet retenti ! Les K1 s’élancent immédiatement dans un rythme effréné, avec les deux K2 sur leur vague. Une longue ligne droite de 4 kilomètres sur le canal Albert nous attend. Un soleil faiblard se laisse deviner. Un tout petit vent de face est à peine perceptible. L’eau est calme et d’une propreté surprenante. On perçoit régulièrement le fond, tant l’eau est transparente. L’eau de distribution de la région est d’ailleurs partiellement prélever dans le Canal Albert. C’est un signe qui ne trompe pas. En attendant, il faut pagayer…et ferme. Un K1 lâche le groupe de tête devant moi. Un autre surfski est également à quelques mètres. Cela me permet de ne pas être isoler en dernière position. Je dépasse le surfski, et reste dans le sillage du K1. L’avantage d’être en surfski est indéniable. Le bateau est rapide ET stable. Cette stabilité m’offre un confort très agréable. Cela me permet de rester concentrer sur deux choses : la technique la plus propre possible pour pagayer et la respiration. Depuis quelques semaines, grâce à Dominique Dupas et Yvette Lespineux, on travaille sur les cycles de la repsiration. Eh bin, il y a là aussi du boulot à accomplir. Grâce aux conseils jumelés de Domii et ses exercices de respi, je redécouvre un rythme ou plutôt des rythmes respiratoires. Que ce soit la technique ou la respiration, tout cela réclame de la concentration. Si en plus, il faut rajouter les difficultés de l’équilibre précaire d’un K1, mon petit cerveau ne peut gérer tant de difficultés ensemble. Sur ce premier tronçon de 4 kilomètres plat avec un petit vent de face, je cale le cardio autour de 140 puls/min. Quelle époque merveilleuse, je suis sur un kayak et une petite montre m’indique ma vitesse, mon temps d’effort, la distance parcourue, ma fréquence cardiaque etc.
Les abords du Canal Albert sont relativement verdoyants. Et très vite on arrive au portage de l’écluse de Wijnegem. Les randonneurs sont déjà tous passés. Après être sorti du bateau, deux remorques de l’organisation font les navettes avec les kayaks des randonneurs. Splendide !!! Cela permet d’épargner les courageux qui sont plusieurs à faire ce parcours en Kmer. Si le polyeth a de nombreux avantage, ce n’est pas dans le domaine de la masse ! Pour les compétiteurs, pas de remorques. Le règlement de ce marathon impose que les portages se fasse de manière traditionnelle : à dos d’homme ! Je débarque à quelques mètres des portes de l’écluse, je soulève le bateau et la marche commence. Wijnegem. Je ne connaissais que son centre commercial. Maintenant, je connais son écluse ! Car elle est longue, longue, très longues quand on doit se la coltiner à pince. Le concurrent en K1 me rattrape et me double. En aval de l’écluse, il faut emprunter un escalier métallique abrupt. Aie, comment dois-je manœuvrer les 5,80 mètres de mon Elio Mazu pour le faire passer sur ce petit escalier. Pas le choix, faut faire vite, pour ne pas perdre le contact avec le K1 devant moi. Je mets le surfski sur mon épaule, et hop je rejoins l’eau. Embarquer est simple sur un surfski, je regagne du temps. Le K1 est à quelques mètres. Je le dépasse en douceur. Je reprends mon rythme régulier.
Le paysage change rapidement. Les cubes des grosses industries deviennent omniprésents. Les péniches amarrées prennent du volume. Je reconnais sur la gauche l’une d’entre elles qui passaient régulièrement à Bruxelles : « Orion ». Le tronçon à emprunter fait près de 10 kilomètres. Deux double « spitz » déboulent à vive allure, les vagues sont à l’avenant. Et comme les berges sont verticales, l’écho des vagues devient très vite une lessiveuse. Je ris tout seul, heureux de profiter de la stabilité du Mazu. Qui a dit que l’on devient à moitié fou sur ces petits kayaks ? Deurne est à notre gauche. Schoten à droite. On glisse sous plusieurs ponts avant de longer le ring d’Anvers. Célèbre pour ses nombreux embouteillages sur toute sa largeur qui atteint régulièrement 6 bandes dans chaque sens. Vu depuis le kayak on a du mal à imaginer l’effervescence automobilistique qui règne quelques mètres au-dessus de l’eau. Un premier dock est délaissé sur la gauche, on passe sous le ring puis un peu plus loin en rive droite, un homme agite le bras pour indiquer la direction à prendre. A gauche toute ! « en dan de eerste rechts ». « OK Dank U », lance-je entre deux coups de pagaies.
J’entre dans l’ Asiadok. Peu de bateaux y sont amarrés. Naviguer en ces lieux est un vrai privilège. J’ai l’impression de rentrer dans un documentaire de Arte, ou de National Geographic. Je prends le premier embranchement à droite pour pénétrer dans le Houtdok : désert. Seul, un étrange navire est à quai dans le fond du dock. Je dois rester focaliser sur mon rythme mais le regard profite pleinement des lieux. Se retrouver à pagayer dans différents docks du port d’Anvers, c’est vraiment surréaliste. D’autant plus quand on s’approche de cet étrange navire solitaire. Il semble fait d’une coque en béton surmonter d’un bâtiment qui pourrait servir de hall omnisport.
Il s’agit d’un sport un peu différent car voici le kerkship Sint Josef. Cette église est consacrée à tous les bateliers, marins et familles associées ou gens proches de la navigation. Mais avant d’accueillir les prières des croyants, ce bateau a servi une histoire moins spirituelle. Construit entre 1942 et 1944 à Rotterdam sur ordre de la ‘Kriegsmarine’ nazie, il devait servir de navire de réapprovisionnement. Il n’est jamais rentré en fonction. Sa coque, coulée en béton armé, permet d’être insensible aux mines magnétiques. Remorqué vers Antwerpen pour y subir les derniers travaux de finitions, peu avant la fin du conflit, le gouvernement belge confisqua le bateau comme dommage de guerre. Il servit par la suite de réservoir à mazout. En 1950, l’évêché de Maline en prend possession pour le transformer en lieu de prière et de vie social autour du culte catholique. Pendant près de 20 ans, ce sont les marins eux-mêmes qui ont transformé et décoré ce bateau pas comme les autres. En 2012, il est remorqué jusqu’au Houtdok, où il réside depuis. Etonnant, non ?
En quittant le Houtdok, il faut encore traverse le Kattendijkdok avant de rejoindre la première ligne d’arrivée. En effet cette première étape prend fin au coin du Sasdok. Il ne reste plus qu’à remonter entre une série de remorqueurs amarrés les uns aux autres. La pause est revigorante. Les organisateurs de l’AKKC ont prévu une soupe chaude roborative. Tout le monde se rassemble ici, randonneurs comme marathoniens. Je retrouve Hilde, Lulu et Georges. Il y a 8 mois qu’il a commencé le kayak et Georges s’aligne déjà sur une telle randonnée ! Chapeau ! Et les 14 premiers kilomètres ne semblent pas l’avoir marqué. Le temps de profiter de cet instant, et de porter les kayaks de l’autre coté de la route, il n’y a plus qu’à descendre la rive de l’Escaut pour atteindre l’eau du fleuve. Tout le monde semble prêt à se mettre sous les ordres de la police fluviale.
Mais la nouvelle tombe raide. Sur la droite est apparu un gigantesque paquebot de croisière qui a priorité absolue sur notre petit groupe de kayakistes. Il faut d‘abord le laisser passer puis qu’il fasse demi-tour et venir s’amarrer en plein centre d’Anvers. Je débarque de mon surfski. Il est question d’une attente supplémentaire d’une heure. Ah zut, cela complique les calculs pour les marées. Nous devions initialement redémarrer à 10h15 soit une heure après la marée, si on décale encore d’une heure. Il ne restera que moins de 4 heures pour enquiller les deux étapes suivantes pour un total de 40 bornes (et pour les marathoniens un arrêt obligatoire après la seconde étape de 90 minutes.) Wouaw le timing va être serré. On verra bien. En attendant on profite d’un spectacle surprenant. Cet impressionnant mastodonte haut de 8 étages glisse sur l’Escaut. A l’arrière un pousseur, équipé d’un long câble, aide à la manœuvre. Le temps de contempler le paquebot et il est très vite 11h10 , soit près d’une heure de retard sur le planning initial. Tout le monde reprend place dans son embarcation et la police nous donne le go pour traverser et enquiller immédiatement la seconde étape. Je me fais surprendre par ce ‘go’. Le corps est refroidi, il faut se reprendre et à nouveau se concentrer. Je suis dans les derniers du cortège de kayakistes. Cette fois la marée nous aide puissamment. Telle une main gigantesque sur le fleuve, nous traversons le centre-ville à vive allure. Entre le bateau de la police qui fait des allers-retours à vive allure, le bateau ‘rescue’ qui longe le convoi et les grandes péniches que nous rencontrons, le plan d’eau est bien agité. Je me fais plaisir sur la vague du bateau de la police fluvial dont l’onde plus longue permet au surfski de se placer presqu’entièrement sur la vague. Cela ne dure que quelques secondes, mais quel plaisir.
En reconnaissant quelques bâtiments industriels, je devine que l’on passe au-dessus du célèbre Kennedy tunnel. Après un long virage gauche, on arrive à hauteur de Hoboken. Le bac qui permet aux piétons et aux cyclistes de passer d’une rive à l’autre imprime son va-et-vient incessant. Quelle atmosphère particulière ! On arrive très vite au second bac, celui d’Hemiksem. Au loin les grandes éoliennes me servent de point de repère. Elles se situent à proximité de Wintam et de son écluse qui marque, d’un côté le Rupel et de l’autre l’entrée dans le canal de Willebroek. On bifurque à gauche dans le Rupel, les courants sont bien présents et cela bouge gentiment. Et nous voilà très vite au club de Niel et sa célèbre échelle. Je sors du surfski et remonte mon bateau sur la pelouse du club. Le pointeur me signale que je peux reprendre l’épreuve à 14h07. C’est précis, mais correspond à la pause obligatoire des 90 minutes du règlement du marathon. Le temps de remplir le camelbag, de mettre des vêtements secs, il n’y a plus qu’à profiter du pic-nic et d’une boisson chaude. Au fur et à mesure les randonneurs arrivent. La mauvaise surprise provient du timing général. La perte de temps conséquente du passage du paquebot à Antwerpen, obligent les randonneurs à repartir au plus vite. Georges a à peine le temps de croquer une tartine qu’il faut déjà repartir précipitamment. En effet le risque est grand de se retrouver à Lier Anderstad avec une marée qui commence à redescendre (soit à contresens de notre iti). Pour les marathoniens, le pointeur signale qu’il rabote les 90 minutes pour faire un départ groupé.
Il ne reste plus à Niel que 5 bateaux en marathon. Ils s’alignent sur le RUppel et le ‘go’ de la troisième étape est donné à 14h02. Les 21 kilomètres sont connus, on les a parcouru en sens inverse lors de l’Ijsberentocht de cet hiver. Le Rupel reste enchanteur. Les premières couleurs vert tendres printanières égaient les berges. Des hérons, des cormorans, des grèbes huppés s’effarouchent au passage de ces kayakistes. On arrive rapidement à la confluence entre la Nete et la Dyle. On reste à gauche pour enquiller la Nete. (en voor de franstallige ook !!, Les participants comprendront.) On glisse sous le pont de la E19. Les turbulences y sont nombreuses, la Nete se rétrécit et le courant s’accélère en une belle poussée. Dès que le cours s’élargit, la belle aide de la marée perd de sa force. Je croise les doigts pour que Georges arrivent à temps à Lier. En arrivant à proximité de la ‘Melkerij’, une ancienne laiterie, un portage oblige à rejoindre à pied la Netekanaal. Il reste alors 400 mètres pour rejoindre le finish de la 3ème étape au clubhouse du Lierse Kayak Club Anderstad. Les corps se marquent. La pause est vraiment bienvenue. Pour les marathoniens, il faut marquer l’arrêt durant 30 minutes. Re-pic-nic, et préparation pour la dernière étape.
Cela commence par 13 kilomètres du Netekanaal, qui se partagent en trois longues, trèèèès longues lignes droites. La fatigue est bien présente. Ici, c’est le mental qui prend le relais. J’essaie de jouer un peu avec les vagues du bateau rescue, mais le pilote comprend rapidement mes intentions et reste en retrait. Bon on mangera donc le Netekanaal au moral !!! Chaque coup de pagaie devient douloureux. L’importance de la technique dans ces conditions est PRIMORDIALE. La rotation du tronc, la main haute, soulager au maximum les articulations et faire bosser les gros groupes musculaires…. On se concentre sur la respiration en forçant l’expiration. On a de la chance sur ces 13 kilomètres un léger vent pousse de temps à autres dans le dos. Le dernier portage s’annonce. Un joli ponton (appartenant à un club d’aviron) permet de sortir facilement. La fatigue fait que je me vautre sur ce ponton. Porter le bateau devient une torture. Il faut remonter l’écluse vers le canal Albert, c’est long. Les épaules souffrent. En arrivant au mini embarcadère aménagé par les organisateurs de l’AKKC, la surprise est de taille. Le canal Albert ressemble à un champ de bataille. Des amateurs de ski nautique foncent à toute vitesse, générant des vagues impressionnantes. Mais le pire est à venir. Le vent balaie violement le Canal Albert. Toute la surface de l’eau ressemble à une marmite en ébullition. Cela secoue dans tous les sens, et on se prend le vent en pleine poire. Nous voilà gâté pour les 7 derniers kilomètres. La vitesse baisse fortement. Avancer devient une lutte de chaque instant. Chaque coup de pagaie compte. La moindre pause, et le bateau s’arrête et recule. Pas le choix ! Il faut souquer, et ferme ! Avec cette lessiveuse, mon bonheur d’être en surfski est total. La distance au finish se réduit lentement. Chaque mètre de grappiller est une victoire. On arrive à hauteur d’une vaste crique. Et puis au loin le pont au pied duquel se trouve le club house de l’AKKC. Quelle vision !!! Un dernier effort et voilà l’arrivée, libératrice, offrant un soulagement et un formidable sentiment de fierté. Ça y est le tour est bouclé. J’ai fait le « Ronde ». Quel plaisir. A titre perso c’est une double victoire : pour cette première expérience, je la termine en marathon mais en plus en laissant deux concurrents derrière moi au classement. Moi qui visais la dernière place, je me dis que les entrainements de l’hiver ont porté leurs fruits. D’autant plus qu’en allant ranger mon bateau, je croise Eric Verduyckt qui me salue et me félicite. Wouaw, recevoir des compliments d’un tel champion, voilà quelques paroles qui vont droit au cœur. En arrivant à l’AKKC, je vois notre Georges sur la berge. Il a réussi le formidable défi de boucler les trois premières étapes. Après seulement 8 mois de kayak, avec un Kmer aussi lourd que large, il s’est enquillé 54 bornes, dont les 20 derniers avec une blessure à l’épaule. En repartant avec précipitation de Niel pour tenter de rester avec la marée, il s’est fait mal à l’épaule en descendant son bateau le long de l’escalier. La douleur n’a fait que croitre durant cette 3ème étape. Arrivé à Lier, il a pris la bonne décision de s’arrêter-là. Et de rejoindre Oelegem avec la remorque. Chapeau Georges !!! Quel exploit !!!
Entretemps Lulu arrive aussi. Secoué, marqué, mais heureux. Le temps de charger les kayaks sur les automobiles et de se changer, on voit arriver les randonneurs au fur et à mesure. Notre Hilde arrive au bout de treize heures d’efforts continus. Là encore, tout comme pour Georges, c’est de l’admiration que l’on ressent en la voyant. Quelle émotion. Si les compétiteurs m’impressionne par leur savoir-faire, leur technique (maitriser un K1 sur cette petite mer qu’était le canal Albert nécessite une solide expérience et des qualités hors-normes) et le niveau de leur entrainement, les randonneurs ont énormément de mérite. La durée de l’effort est nettement plus grande que pour les marathoniens. Respect et chapeau bas pour tous les participants à cette épreuve hors-normes.
Un dernier mot encore pour les organisateurs. La structure fonctionne comme du papier à musique, et malgré un impondérable étonnant (qui aurait imaginer perdre presqu’une heure à cause d’un paquebot arrivant à Antwerpen ?) tout est mis en œuvre pour soutenir les kayakistes. De l’inscription, à la soupe chaude sur les docks, jusqu’à l’arrivée et le suivi des remorques, tout est impeccable. Et pour couronner le tout, chaque participant terminant cette boucle infernale, reçoit la médaille du souvenir. Nous sommes soignés dans les moindres détails. Merci à toute l’équipe de l’AKKC. A l’année prochaine. Vivement !!!
Pour les photos c’est ici :
https://flic.kr/s/aHskUHE1urEt ici (cliquez sur « foto’s » il y a 3 séries) :
www.akkc.be Surfski : on dit « oui » !
L’idée pouvait être saugrenue. Pourquoi aller utiliser un kayak prévu pour le downwind en mer sur une épreuve comme le « Ronde » ? Et pourtant, le choix est parfaitement justifié. La stabilité est au rendez-vous, apportant sur les nombreuses heures d’effort un confort de bon aloi. Les élastiques sur le pont arrière permettent l’emport d’un grand sac polochon étanche. Parfait pour des fringues sèches et les différents pique-niques. A l’avant du repose-pied, le bout d’amarrage se glisse facilement, tout comme une petite bouteille d’eau supplémentaire. Pour la partie technique, le surfski permet aussi de pagayer tout en rotation sans forcer sur les bras, et en appuyant avec force et précision avec les pieds. Sans se bateau, je n’aurais sans doute pas réussi à finir aussi bien ce « ronde van Antwerpen ». Pour ceux qui aiment les grands fleuves, et qui souhaitent avancer un peu plus vite (donc avec une plus grande autonomie en kilomètres) devraient essayer ce type de bateaux, une alternative aux qualités éprouvées…longuement.