L’autonomie : du grec Autos soi-même et Nomos pour ,loi, règles. On peut résumer par la faculté d'agir par soi-même en se donnant ses propres règles de conduite. Sujet directement inspiré par Françoise, en voici mon interprétation personnelle. Dans le cadre du kayak, on est exactement dans le sens du mot. Sport individuel par excellence, le kayak peut se prêter à de nombreux partages. Dans un premier temps, le partage de la connaissance et de la technique. C’est ce que fait Lulu en se privant de ses propres entrainements pour nous enseigner les bons gestes pour avancer en sécurité. C’est ce que fait Jean-Pierre quand on est en rivière pour nous inculquer les bons mouvements pour les Stop, les bacs, les passages de rapides etc. On est dans le domaine du « don de soi »pour l’intérêt du groupe. La deuxième possibilité de partage est possible une fois que tous les membres du groupe ont atteint un niveau minimum. On est plus dans le partage des sensations, des souvenirs, des émotions ressenties sur telles difficultés, sur les impressions lors d’entrainements communs, voire dans une saine émulation pour tenter d’avancer plus vite que le voisin ou la voisine, etc.
Revenons à l’autonomie.
Base de notre discipline, l’autonomie s’envisage sous différents angles.
Le premier angle, juste après l’initiation, est la possibilité de s’entrainer quand on veut. Pour progresser, il n’y a pas de secrets : il faut des bornes. C’est ici que l’autonomie intervient, à chacun de s’imposer ses règles pour progresser. Chacun son rythme, chacun son envie d’avancer plus vite ou plus lentement pour améliorer sa condition physique et sa technique. Comme à vélo, vous souhaitez participer à une longue balade, il ne dépend que de vous de sortir la bicyclette du garage et d’aller enquiller les kilomètres. Même chose pour les sorties et la participation à des balades ou des « tochten ». Hilde vient de faire une belle démonstration d’autonomie avec la descente de Kasterlee. Un bel exemple pour nous tous. Et bien sûr chacun d’assumer le matériel qu’il possède ou qu’il emprunte.
C’est ici que l’on est dans un second angle de l’autonomie. Réglages des cale-pieds, état de l’assise, des anneaux de bosse, état de la pagaie, du gilet de sauvetage, de l’éventuelle jupette…L’autonomie est ici au service d’un entrainement ou d’une balade en toute sérénité avec un matériel en ordre. L’autonomie passe par une attitude responsable pour profiter au mieux de l’évènement. A chacun de vérifier son équipement avant de partir en balade. On arrive au troisième angle.
Il se situe à proximité d’une autre notion : la responsabilité personnelle et l’honnêteté individuelle. Il s’agit de faire ce qui est dans les possibilités de chacun pour arriver à accomplir ses rêves. On se fixe un objectif de sortie, balade, rando, compé, marathon etc. Et on se prépare pour atteindre cet objectif. On se fixe les règles perso pour arriver à son but. Et son entrainement propre ne dépend que de soi-même. Si la possibilité de croiser les autres, c’est un plus, mais le travail personnel ne dépend pas des autres.
Autonomie, autonomie…autonomie.
Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Comment envisagez-vous votre autonomie en kayak ?